Truite
Truite - Fario, Arc-en-ciel, Autres
Nom latin : Salmo trutta.
Famille : Salmonidés.
Taille : En moyenne de 25 à 40 cm (jusqu’à 80 centimètre pour certain spécimen).
Poids : 300 à 400 grammes (jusqu’à 8 kilos pour certain spécimen).
Lorsque l’on parle de pêche de la truite, on pense généralement aux beaux torrent de montagne et à une pêche noble et difficile. Cette image est encore vrai mais la truite se pêche aujourd’hui dans la plupart des plans d’eau et cours d’eau du territoire, même si elle préfère largement les eaux froides et oxygénées.
Portant de belle couleurs, la truite possède aussi un corps long et musclé, parfaitement adapté aux courants dans lesquels elle vit. Solitaire, elle se nourrit de petits poissons, d’invertébrés aquatiques et de certains insectes.
La fraie à lieu au début de l’hiver et donne lieu à une migration vers l’amont des cours d’eau; c’est donc pour protéger l’espèce que la pêche en première catégorie est interdite jusqu’au printemps.
Dès l’ouverture, de nombreux pêcheurs se pressent vers les eaux pour traquer leur adversaire à l’aide de divers technique, anglaise, ver-manié, au leurre, au toc, ou même à la mouche. Il ne fait aucun doute que la personne qui s’aventurera dans une partie de pêche à la truite vivra un expérience intense même si ce poisson se montre parfois déroutant.
La pêche de la truite : Quelles sont les différents types de truite ?
Il existe des dizaines de variétés de truites dans le monde. En France, on en distingue cinq autochtones et une importée. Les quatre premières sont cousines mais appartiennent à des souches différentes.
La pêche de la truite : Les truites atlantiques et méditerranéennes
Les deux premières sont les plus répandues. Il s’agit des truites (salmo truita farios) atlantique et méditerranéennes. Il est assez facile de deviner si le poisson que vous pêchez est de souche atlantique ou de souche méditerranéennes : il suffit de savoir dans laquelle de ces mers vont finir les eaux dans lesquels vous trempez votre ligne. Ainsi, d’affluent en affluent, vous finirez par exemple dans le delta du Rhône ou dans l’estuaire de la Seine.
Une autre façon de les identifier devrait être la présence (pour l’atlantique) ou l’absence (pour la méditerranée) de points rouges sur la robe. Le problème est que l’homme est passé par là et que sous prétexte d’alevinage, il a introduit des souches atlantiques dans les rivières méditerranéennes. Du coup les truites de la souche méditerranéenne, qui sont parfois zébrées de noir, peuvent se retrouver aussi avec des points rouges.
A l’age adulte, ces truites ont des tailles et des poids très variables en fonction des cours d’eau dans lesquels elles vivent. Ainsi un poisson de ruisseau de l’Aubrac ou de torrent pyrénéen ne dépassera que très rarement les 25 centimètres et les 150 grammes, alors qu’une belle du Doubs ou de l’ Ain pourra flirter avec les 15 livres. Ces truites sont de la même famille, c’est le biotope dans lequel elles vivent qui fait la différence. Ainsi les rivières granitiques ou schisteuses, dominantes en moyenne et hautes montagnes, auront moins de nourriture à offrir aux poissons (larves, insectes aquatiques, poisson fourrages) qui du coup grossiront plus lentement. En revanche, les rivières calcaires des plaines et plateaux sont d’excellents garde-manger qui favorisent la croissance des poissons. La maturité sexuelle des unes et des autres sera atteinte à des tailles bien différentes, ce qui oblige à faire varier les tailles de capture d’une région à l’autre pour laisser aux poissons une chance de se reproduire au moins une fois.
La pêche de la truite : La truite de mer
La truite de mer (salmo trutta trutta) ressemble souvent à un saumon dont elle possède la livrée argentée piquée de minuscule points noirs. On dit d’elle qu’elle est un poisson migrateur anadrome, dont la vie se partage entre mer et rivière où elle remonte à l’automne frayer. Sa vie en mer n’est toutefois pas celle du saumon puisque la truite de mer ne s’éloigne guère des cotes où se jettent les eaux de sa naissance. Elle est bien présente en France dans plusieurs rivières de Picardie, de Normandie et de Bretagne où sa pêche ferme plus tard que celle de sa cousine autochtone. Elle peut dépasser les 6 kilos.
La pêche de truite : La truite de lac
La truite de lac possède beaucoup de point communs avec la truite de mer, à commencer par cette robe d’argent qui les rend parfois difficilement distinguables. Mais la truite de lac peut atteindre des tailles et des poids considérables (plus de 30 livres pour une longueur pouvant dépasser le mètre).
Tout comme sa cousine la fario, la truite de lac vient frayer en rivière où elle remonte dès le début de l’automne.
La pêche de la truite : La truite macrostygma
La truite macrostygma est une lointaine cousine très présente en Europe sud-orrientale et en Corse où sa souche est menacée par l’hydroélectricité et la surpêche. Sa robe marbrée est tout à fait splendide.
La pêche de la truite : La truite arc-en-ciel
L’arc-en-ciel, est une immigré venue en droite ligne des Etats-Unis au 19 ème siècles. Elle tire son nom de ces camaïeux de rose au rouge, avec des reflets bleutés dont la bande longe sa robe grise à points noirs.
L’arc-en-ciel est d’abord une excellente truite d’élevage et c’est la principale raison de son succès auprès des pisciculteurs qui apprécient les rendements quasi parfaits de sa reproduction. Les arcs-en ciel se retrouvent parfois dans les rivières où elles ne font pas souvent long feu, car elle ne se reproduit que très rarement en milieu naturel et qu’elle a tendance à dévaler vers la mer lorsque survient la crue.
En revanche vous en rencontrerez souvent dans des eaux closes, lacs, réservoirs et divers plans d’eau où les pêcheurs sont toujours contents de faire mordre à la mouche des des poissons pouvant peser jusqu’à 10 kilos.
En rivière, vous devez savoir que les truites arc-en-ciel vivent souvent en pleines eaux et se promènent par groupes de plusieurs individus. Cela signifie que quand vous attraperez une truite arc-en-ciel, n’hésitez pas à tenter votre chance une deuxième fois au même endroit. Une de ses sœurs y attendra peut être son tour.
La pêche de la truite : Comment les truites se reproduisent-elles ?
Les truites se reproduisent un peu comme les saumons, à cette différence près que la migration varie seulement de quelques dizaines à quelques centaines de mètres, voire à quelques kilomètres. Le frai commence en général au début de l’hiver. Les poissons remontent en rivière, ou un ruisseau affluent de la rivière, à la recherche de l’emplacement idéal pour pondre leurs œufs et les faire couvrir de semence par les mâles. Un fond de granulats, voire de petit galets, une eau bien oxygénée sans pour autant que le courant y soit trop fort seront choisis par la femelle qui y creusera une mini-cuvette au moyen de sa nageoire caudale. Dans ce nid de gravier, la femelle va déposer entre 1000 et 4000 œufs que le mâle couvrira. Des gravillons viendront ensuite former une chape légère qui permettra la longue incubation (entre deux et trois mois) à l’issue de laquelle les alevins, débarrassés de leur vésicule, pourront commencer à se nourrir de plancton puis de minuscule crevettes d’eau douce.
Commence alors un terrible parcours dont les embûches multiples, prédations diverses, crues, variations de niveau, pêche, feront qu’il faudra entre 500 et 1500 alevins pour faire un poisson adulte trois ou quatre ans plus tard. Ces rendements étant multipliés par 1000 dans un process assisté en pisciculture. Ce qui encourage les associations de pêche à déverser dans les rivières des tonnes de poissons ainsi fécondés, entretenant alors, notamment au moment de l’ouverture de la pêche, l’illusion qu’il y a toujours des truites sauvages dans les rivières de France.
La pêche de la truite : Les cousins
La grande famille des salmonidés compte pas mal de cousins dont il vous arrivera peut être de croiser la route (les exploitants de réservoirs adorent lâcher dans leurs plans d’eau toutes sortes de variétés, bleues, albinos, dorées, que vous ne retrouverez en revanche pas en rivière). Le saumon de fontaine ou omble de fontaine (salvelinus fontinalis) est à peu près le seul de ces cousins d’Amérique que les autorités de la pêche acceptent de voir lâcher dans les cours d’eau de première catégorie. Les jolies couleurs de sa robe sont une de ses qualités. A mettre aussi à son crédit, une facilité à faire souche dans les lacs de haute montagne des Alpes ou des Pyrénées.
La pêche de la truite : Comment les truites se nourrissent
Connaitre tout ce qu’une truite peut manger en une saison vous aidera beaucoup à trouver les bons moyens de la capturer.
La truite est un poisson opportuniste, elle mange de tout ou presque. Contrairement aux poissons blancs, elle n’aime pas les végétaux, mais mise a part ça elle mangera, en fonction de la saison, des vers de terre, et autres larves terrestres, larves aquatiques et de crevettes, d’eau douces, elle adorera manger des vairons, surtout lorsque ceux-ci sont rassemblés sur les bords sableux des rivières au moment de leur frai et que dame fario se rue dans le tas en faisant beaucoup de boucan. Elle mangera aussi toutes les mouches et insectes qu’ils soient aquatiques ou terrestres. Et elle les mangera dans tous les stades de leur développement, ce qui créera les conditions de la pêche à la mouche sous toutes ses formes (en nymphe, en sèche, en noyée). Elle mangera même, quand elle aura été élevée en pisciculture, des produits agroalimentaires et des granulés, bref la truite a bon appétit. A vous de savoir quand elle mange, ce qu’elle mange au moment où vous voulez l’intéresser et où elle se met pour passer à table.
Lire la rivière pour la pêche de la truite
La rivière est un livre aux multiples langages, apprendre à la lire avant même de songer à tremper votre fil dans l’eau pourra vous faire gagner beaucoup de temps. Ainsi la profondeur y est plus ou moins grande, la vitesse du courant jamais la même et les matières, galets et sédiments qui en compose le fond auront beaucoup d’influence sur l’habitat, la vie et les comportements du poisson. Premier conseil donc, ouvrez bien les yeux, appréciez la vitesse du courant et tentez de deviner ce qui se passe sous la surface.
La pêche de la truite : Mettez-vous à la place de votre adversaire
Vous n’aurez que très peu de chances de prendre quoi que ce soit si vous pêchez au petit bonheur la chance, en balançant votre ligne dans l’eau au hasard. Le secret des grands pêcheurs est de connaitre leur rivière et surtout les habitudes et comportements des farios sauvages. Dans une même rivière, selon les saisons, l’état de l’eau ou tout simplement du moment de la journée, une même truite n’occupera pas les mêmes postes. C’est cette connaissances des postes, cette faculté de les découvrir et surtout la façon de les aborder, qui fera toute la différence.
La pêche de la truite : La nuit pour les grosses truites
Une étude intéressante à était mené, sur 12 ” grosses ” truites (de taille compris entre 42 et 62 centimètres) sur lesquelles étaient implantés des ” radio émetteurs ” miniaturisés. Cela a permis de découvrir que ces poissons dans leurs quartiers d’été, n’avaient pas un, comme certaine personne pouvait le penser jusqu’alors, mais au minium 3, voire même quatre ou cinq postes qui sont occupés en ” rotation ” par périodes ne dépassant pas trois jours. Nous voilà donc bien loin de l’idée comme quoi la grosse truite à un poste immuable et remplacée dès qu’elle est prise par une autre de taille à peine inférieure.
La distance entre les différents postes de chasse d’une même truite était de 386 mètres, et ses postes étaient pour la plupart abrités des rayons directs du soleil, soit par des branchages bas, un tronc abattu en travers du cours d’eau ou une sous-berge très affouillée. Très intéressant aussi pour le pêcheur, les pics d’activité alimentaire enregistrés sur ces grosses truites. Ainsi pendant le mois de juin, avec les journées les plus longues de l’année, les douze truites de l’étude présentèrent les mêmes périodes de chasse durant en moyenne 40 minutes, soit à 22 heures, 1 heure du matin, 5 heures du matin et 14h30. En juillet, les deux pics d’activité principale eurent lieu à minuit et cinq heures du matin. En août, alors que les jours raccourcissaient considérablement, l’activité alimentaire se répartissait plus équitablement entre la journée et la nuit, avec toujours cependant une préférence pour la nuit. Nous avons ici la confirmation que les grosses truites en été, par eaux basses et clair de leur journée à l’abri dans leur cache.
L’étude confirme aussi qu’à partir du poids d’une livre et demie, les grosses truites deviennent essentiellement piscivore (70 % de leur alimentation) et consommatrice soit de petits poissons fourrages (vairons, chabots) soit de truitelles.
Les postes et repérages pour la pêche de la truite / Rivière
Tout comme les autres salmonidés, la truite n’aime pas la chaleur, et son activité est bien plus intense dans les eaux fraîches. Vous ne trouverez que très rarement des truites dans les petits cours d’eau lents où l’eau se réchauffe rapidement.
En revanche, dans les étangs et les grands lacs, comme dans les rivières et les torrent de montagne, vivent les truites fario et arc-en-ciel. En étang, à moins qu’un poste à fort courant ou ombragé ne les attirent vers la berge, les truites se tiennent en général loin du bord où elles cherchent leur nourriture.
Lorsque vous pêchez en lac de barrage, vous devez savoir que les truites se tiennent rarement à une distance supérieure à une trentaine de mètres du bord, et à des profondeurs supérieures à 8 ou 10 mètres.
En rivière, la truite apprécie tout particulièrement l’oxygénation des eaux de montagne. Elle se tient dans les courants, les contre-courants ou bien les tourbillons, dans lesquels elle trouve sa nourriture facilement. Mais elle aime aussi les postes calmes, que les arbres protègent des rayons du soleil.
Enfin, généralement, par temps doux, vous trouverez des truites près des berges, alors que quand le thermomètre baisse, elles se dirigent plutôt vers les postes plus profonds. C’est au calme du petit matin ou en fin d’après-midi que vous repérerez les truites le plus facilement.
Les chances de trouver des truites peu méfiantes sont augmentés dans les plans d’eau difficiles d’accès et donc peu pêchés.
Les postes de la rivière pour la pêche de la truite
Il n’y a pas une mes bien plusieurs sortes de rivières à truites; elles pourront être de type calcaire et leurs eaux laisseront voir, si elles sont suffisamment pures, ce qui se passe sur le fond, mais leurs fond peuvent être d’origine granitique et la visibilité y sera quasi nulle. Et vous devrez donc bien analyser le mouvement de l’eau afin de comprendre où peut bien se trouver le poisson, le principe général étant qu’une truite se placera toujours pour se nourrir de telle façon que le courant lui apporte la nourriture à portée de la gueule sans qu’elle ait besoin de fournir trop d’effort.
Le torrent de montagne pour la pêche de la truite
Pour le poisson, le torrent de montagne est un environnement souvent hostile, pauvre en nourriture et très malmené par des conditions météo épouvantables. La truite s’y tiendra souvent près de son repère, une cave un peu plus profonde que les autres qui lui servira à la fois d’abri pour passer l’hiver et les grandes crues du printemps, mais d’où elle pourra repérer ce qui va constituer l’essentiel de sa pitance, mouches de pierre, insectes terrestres. Pêcher un torrent de montagne consiste à bien repérer ces abris naturels et à lancer ses leurres ou déposer délicatement ses appât, lorsque que l’on pêche au toc dans les mini-courants qui entourent puis prolongent les blocs de rocher qui sont la voûte de ces caves d’abris. Ainsi il me parait toujours plus efficace de pêcher un torrent de montagne de l’aval vers l’amont, le fait de remonter le cours de l’eau vous dissimulera plus efficacement à la vue des truites en maraude dans peu d’eau, tout près de l’abri où elles vivent.
La petite rivière de plaine pour la pêche de la truite
Dans ces rivières qui font de 1 mètres à 10 mètres de large, c’est souvent sous vos pieds que cela se passe. Les truites élisent la plupart du temps domicile sous les berges creuses ou dans les systèmes racinaires des aulnes et autres arbustes qui bordent le cours d’eau. Cette remarque est très importante pour qui veut débuter avec profit sur ce type de cours d’eau : le piétinement de vos pas sur la rive s’il est trop fortement appuyé résonnera comme une sonnette d’alarme prévenant le poisson de rester à l’abri.
Dans ces rivières aussi le poste de nutrition n’est jamais très loin du domicile. En fonction du niveaux des eaux, vous évaluerez la position du poisson en fonction de la réflexion que vous ferez du lieu de passage naturel de la nourriture.
Le matériel pour la pêche de la truite
Pour la pêche de la truite vous n’aurez pas besoin d’un matériel très spécifique, à moins que ne pratiquiez la pêche à la mouche. Une canne courte ainsi qu’un petit moulinet léger sont suffisants.
Cannes pour la pêche de la truite
A l’anglaise au flotteur, vous utiliserez une canne à anneaux télé-réglable de 4 à 5 mètres mais une longueur de 3.80 à 4.50 mètres pour la plombée ou le ver manié. Une canne à anneaux ou à guide-fil intérieur de 3.50 à 4.50 mètres sera nécessaire pour la pêche au toc et vous utiliserez en général une canne en carbone à action de pointe de 1.80 à 2.20 mètres pour la pêche au leurre.
Moulinets pour la pêche de la truite
Un petit moulinet classique est suffisant pour la pêche au flotteur, à la plombée, au ver manié, ou au toc, mais la pêche au leurre exige un moulinet solide et fiable à frein doux et progressif, qui pourra accueillir des nylons de petits diamètres sans risque de vrillage.
Flotteurs pour la pêche de la truite
Pour l’anglaise au flotteur, on utilise un petit modèle à la forme et la taille adaptées au type de cours d’eau dans lequel vous pêchez.
Nylons pour la pêche de la truite
En fonction de la technique choisie ou pratiquée, le diamètre du corps de ligne oscillera entre 14 et 24/100 et le bas de ligne lui sera inférieur de 2/100.
Plombs pour la pêche de la truite
Avec une boite de petits plombs ronds ainsi qu’une olive de 10 à 40 grammes (pour l’anglaise plombée), vous devriez pouvoir réaliser tous les montages destinés à la truite.
Hameçons pour la pêche de la truite
Des hameçons renversés de différentes tailles des numéros 4 à 10 conviendront pour la pêche au flotteur, à la plombée, et au ver-manié. Pour certaines esches utilisés pour la pêche au toc vous aurez besoin de n° 14.
Fil ou tresse pour la pêche de la truite ?
Depuis maintenant plusieurs années, les tresses se sont répandues sur le marché. Et certains pêcheurs les ont définitivement adoptées, au détriment des fils de nylon. Or la tresse n’est pas toujours la bonne solution.
Caractéristiques, avantages et inconvénients des tresses.
A diamètre égal, la tresse est bien plus résistante que le nylon. Ainsi une tresse en 13/100 équivaudra à un nylon en 30/100. Premier avantage, une tresse vous permettra d’enrouler une bien plus grande longueur de ligne sur votre moulinet. Attention toutefois, la tresse ne peut être chargée que sur les moulinets à tambour fixe de nouvelle génération (ceux dont la bobine ocsille légèrement quand elle tourne). Sur un vieux moulinet, la tresse vous gratifiera très vite d’une jolie perruque souvent impossible à démêler. Ce risque d’emmêlage est aussi un inconvénient sur des moulinets à tambour tournant.
La tresse est beaucoup plus rigide que le nylon, elle transmet donc mieux et instantanément la touche du poisson. Cet avantage est réel pour toutes les pêches où il faut sentir la touche comme le mort manié ou les pêches nécessitant de sortir d’une grande longueur de fil comme le jigging en mer. En revanche elle peut devenir un inconvénient, le nylon amortissant mieux, grâce à son élasticité, des touches ultra-violentes.
La tresse se prête à des traitements particuliers. Vous pouvez lui donner par exemple une âme plus lourde pour lui permettre de pêcher plus creux. Vous pouvez aussi la teinter de couleurs différentes qui seront autant de repères (en général tous les 10 mètres) de la profondeur où travaille votre leurre.
Caractéristiques, avantages et inconvénients des nylons.
Les nylons ont bien évolué depuis l’apparition des tresses. Une nouvelle génération de fils en fluocarbone a fait son apparition et des formules avec revêtements spéciaux d’âmes en nylon ont complété cette évolution.
Le premier avantage du nylon est qu’il peut être embobiné sur n’importe quel moulinet. Un autre avantage est qu’il est transparent, cette transparence étant souvent associée a une teinte (verte ou marron) qui en augmente encore l’invisibilité. Dans ce domaine, la principale qualité des fluocarbones est d’être encore plus transparents que les nylons ordinaires et de convenir parfaitement pour tous les bas de ligne et pointes jusqu’à 18/100. Mais leur rigidité les disqualifie par exemple pour un bas de ligne “mouche” spécial truite. Le nylon classique gardera donc l’avantage de sa souplesse et de son élasticité. Dernier plus pour pour le fluocarbone, il résiste bien à l’abrasion. Son défaut : il est beaucoup trop cher.
Un inconvénient du nylon : il vieillit mal, notamment parce qu’il craint la lumière. Vous devrez donc tester régulièrement vos bobines de fil et ne pas hésiter à passer à la poubelle un nylon qui casse à la moindre sollicitation. De même, vous devez savoir qu’un bon nylon se teste surtout sur sa résistance quand il est noué, combien de nylons qui supportent des tensions linéaires assez fortes se cassent comme des fils de laine quand on les noue simplement.
Le montage pour la pêche de la truite
Les montages destinés à la truite sont plutôt simples et vous ne rencontrerez en principe , pas de grande difficulté pour les réaliser.
A l’anglaise au flotteur, le waggler est monté sur un corps de ligne de 14 à 20/100, et quelques petits plombs ronds sont fixés juste avant le nœud de jonction du corps de ligne et du bas de ligne. Le bas de ligne en nylon de 12 à 18/100 , sera long de 20 à 30 centimètres, et terminé par un hameçon renversé n° 10. Lorsque vous pêchez en lac de barrage, vous utiliserez de préférence un waggler fixe à antenne et à la quille lestée, et des nylons fins de 12/100 pour le bas de ligne 14/100 pour le corps de ligne.
A la plombée, vous enfilerez une olive de 10 à 40 grammes, en fonction du courant, sur le corps de ligne dont le diamètre est compris entre 20 et 24/100 . Vous pouvez protéger le nœud de jonction par un petit morceau de tube souple de manière à en éviter son usure par les chocs de la plombée. Le bas de ligne, long de 30 à 50 centimètres, aura un diamètre de 18 à 22/100, et se terminera par un hameçon renversé d’une taille comprise entre les numéros 6 et 10.
Pour la pêche au ver manié : fixez quelques plombs ronds espacés d’environ 1 centimètre sur le corps de ligne de 18 à 22/100. Le bas de ligne en nylon de 16 à 20/100, d’une longueur maximale de 30 cm, sera attaché au corps de ligne par un émerillon. Un hameçon de taille comprise entre le 4 et le 8 renversé, choisi en fonction de l’esche utilisée, terminera ce montage.
La plombée est un élément très important pour réussir un bon montage au toc. Vous fixerez quelques plombs mous, dont la taille et le nombre dépendra du courant, espacés de 3 ou 4 centimètres sur le nylon d’un diamètre compris entre 14 et 20 /100.
Je vous recommande de profiter des premiers lancers pour adapter parfaitement votre plombée aux conditions de pêche, et de ne pas hésiter à en changer plusieurs fois.
Le montage d’une ligne prévue pour la pêche au leurre est sans doute le plus simple de tous. Il suffit de fixer solidement le leurre au bout du nylon par un émerillon à agrafe; le diamètre du nylon sera compris entre 14 et 22/100 en fonction de la force du courant.
Les esches et leurres pour la pêche de la truite
La truite adore les insectes tel que la sauterelle, le grillon, la mouche, le hanneton, mais aussi de vers de berge, de terreau ou encore de lombrics. Il faut surtout que l’esche est un taille suffisante pour ne pas se décrocher avec le courant et les divers obstacle qui se trouve dans l’eau. Les meilleures esches sont celles que vous pourrez trouver au bord de l’eau, car elles seront fraîches et familières aux truites.
La pêche au ver, au toc
De très nombreuses personnes ont commencé par là. Elle se pratique de préférence en début de saison quand les eaux sont suffisamment hautes ou le reste de l’année après un orage qui fait monter le niveau de la rivière. Ces variations du flot érodent les rives, entraînant dans le remous vers de terre et larves dont les truites vont profiter.
La méthode consiste à faire passer votre ver le plus naturellement possible dans tous les endroits où votre lecture de la rivière vous suggérera qu’un poisson peut être posté. Le ver sera un beau lombric à tête noire ou un ver de berge que vous aurez enfilé sur l’hameçon directement ou par le moyen d’une aiguille à locher. La touche, se caractérise par une succession de tirées en saccades qui se traduisent par des tocs dans le scion de votre canne (d’où le nom de pêche au toc). Plus les tocs seront rapprochés , plus la truite risque d’être petite. Cela tient à la fois à la petite taille de sa gueule et à l’empressement qu’elle doit mettre à se saisir de sa proie afin d’éviter qu’un poisson plus gros ne lui passe devant.
La touche de la grosse truite sera, elle, plus nette et souvent plus discrète. Un simple arrêt du fil pourra être le fait d’un bel adversaire à qui il aura suffit d’ouvrir la gueule pour engamer votre ver.
Quoi qu’il en soit, ferrez rapidement, car laisser s’éterniser les tocs revient à permettre à la truite d’avaler votre appât, ce qui la rendre plus difficile à décrocher, n’hésitez pas à couper le fil sans tirer plus sur votre bas de ligne. La truitelle saura mieux que vous se débarrasser de cet hameçon, ce qui lui laissera plus de chances de survie. C’est pour cet même raison de sauvegarde du poisson que je recommande de ne jamais descendre au-dessous du n°6 en taille d’hameçon : une truitelle sera plus facile à décrocher si elle à engamé un n°3 ou 4 que si elle a avalé un n°8.
Enfin l’épuisette que vous devrez utiliser dans une petite rivière devra être munie d’un manche assez long , voire rétractable pour aller récupérer vos prises au niveau du lit peu accessible au cours d’eau.
Quelque soit le type de cours d’eau à truites, en dehors de toute autre indication de poste (souche, sous-berge, herbier, etc), s’il y a une fario embusquée en pleine eau sur un plat, un radier, ou n’importe quelle autre portion de rivière, c’est “au plus profond du moins profond ou au moins profond du plus profond ” que vous la trouverez postée. Et ceci est aussi vrai sur un gué ou sur toute la largeur de la rivière où coulent 20 centimètres d’eau que sur un calme profond d’au moins 1.50 mètres . Une simple dépression de quelques centimètres formant cuvette dans un radier (courant peu profond et moyennement vif coulant sur fond de graviers) au courant vif suffira pour abriter une belle truite.
A l’inverse sur un pool, au fond uniforme de plus d’un mètre, où une simple pierre formera une butée, c’est là que vous aurez le plus de chance de toucher une fario sauvage. Mais attention, dans ces postes, surtout le plus profond du moins profond, la truite en embuscade dans sa petite cuvette n’a souvent que quelques centimètres d’eau au dessus de la dorsale et le moindre signe évoquant la présence de l’homme la fera filer d’une traite vers sa vraie cache. Ce type de poste par définition dégagé et peu profond est à attaquer de très loin avec le moins de mouvements possible et avec ici encore une ligne fine. Le leurre ou l’appât seront lancés le plus loin en amont du poste repéré ou supposé.